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CAVELIER Georges

3734058289 2f9f605de9 zOssuaire de Douaumont

 

Georges Marcel CAVELIER, cultivateur, célibataire, né à Monville le 10 août 1889.

Fils de François Bernard (°1850), cultivateur, et de Victorine Marie BRUMENT (°1855), cultivatrice. Mariés à Monville le 12 février 1877.

 

 

Incorporé à compter du 1er octobre 1910, cavalier de 2è classe au 6è régiment de Dragons.

Passé dans la réserve le 5 octobre 1912.

 

Mobilisé le 3 août 1914.

Passé au 32è régiment de Dragons le 1er décembre 1915

Passé à la 7è compagnie du 129è R.I. le 23 février 1916.

 

"Tué à l'ennemi" - Disparu le 22 mai 1916 à Douaumont (Meuse), à l'âge de 27 ans.

Avis officiel de disparition le 27 décembre 1919

 

MORT POUR LA FRANCE

Jugement rendu le 2 septembre 1920, transcrit à Monville le 5 octobre 1920

 
HISTORIQUE DU 129e R.I. A VERDUN EN 1916

 

5e D.I. ; 10e Brigade

 

4 avril Pendant la nuit, il monte en ligne sur les pentes du fort de Douaumont et du bois Morchée.

Dès l'aube et une bonne partie de la journée, il subit un terrible bombardement Allemand par obus de 150 et 210 sur tout son front.

Les hommes se terrent dans leur tranchée, attendant l'éclat d'obus qui les frappera. Un grand nombre sont commotionnés, ils sont sourds, hébétés, suffoqués. Leur visage et leurs mains ruissellent de sang qui coule par 1000 blessures (projection de terre, de pierre et de sable) qui se mêle à la poussière et forme des caillots affreux. Ils sont physiquement et moralement à bout de force.

Plus tard, dans un effort surhumain, ils parviennent à repousser à la grenade une attaque Allemande.

 

5 avril La nuit, les Allemands attaquent et prennent 150 m de la tranchée Morchée.

Quelques heures plus tard, 100 m de tranchée sont repris à la grenade.

6 avril De 7 h à 14 h, les hommes subissent un bombardement aussi violent que celui du 4 avril.

A 14 h 30, une nouvelle attaque est repoussée.

Le 3e bat. reçoit l'ordre de reprendre la tranchée Morchée et le boyau Vigoureux qu'il a devant lui et qui ont été perdus le 2 avril.

Il sera aidé pour cela par le 36e R.I.

La 9e et 10e comp. partent d'un seul élan à la contre-attaque et reprennent le terrain en totalité.

2 retours offensifs sont ensuite repoussés mais les pertes sont assez élevées.

 

7 avril 4 nouveaux assauts sont repoussés. Le 5e l'oblige à évacuer la tranchée Morchée.

Le bombardement Allemand reprend dans l'après-midi.

 

8 avril A 3 h, la 2e comp. du 3e bat. subit une attaque.

Un poste ainsi qu'une barricade sont perdus mais reconquis aussitôt par une contre-attaque à la baïonnette.

Au soir, aidé d'éléments du 36e R.I., il lance une attaque sur les tranchées Couderc et Morchée. Les hommes parviennent à enlever la 1ère ligne et à progresser dans la seconde.

 

9 avril Dans la matinée, la 11e comp. du 3e bat., aux ordres de l'adjudant Rithouey, attaque vigoureusement et avance de 150 m.

A sa droite, la 4e comp. progresse de 80 m.

Le soir, un nouvel assaut permet aux hommes de la 11e comp. un nouveau gain de 70 m.

 

10 avril A 14 h, au saillant de Douaumont, la 1ère comp. subit un bombardement par obus de très gros calibres.

A 15 h, une attaque All. lui fait perdre 40 m de terrain.

A 21 h 30, il contre-attaque reprend le terrain perdu.

 

11 avril La tranchée Morchée est de nouveau perdue.

 

12 avril Il reçoit des renforts du 5e R.I.

La lutte au sud de Douaumont a repris à 18 h.

A 22 h 30, une contre-attaque Fr. sur la tranchée Morchée échoue.

 

13 avril A 9 h 30 et à 16 h, 2 attaques All. sur la tranchée de Douaumont échouent.

 

14 avril Pendant la nuit, il est relevé par les 9e et 18e B.C.P. et les 120e, 147e et 328e R.I.

 

En 9 jours, la tranchée Morchée est passée 3 fois d'un camp à l'autre. Elle reste finalement aux mains de l'ennemi.

 

Douaumont attaque du fort 22 mai 1916

22 mai Une grande offensive est mise sur pied pour reprendre le fort de Douaumont. 2 bat. ont pour objectif l'enveloppe nord du fort.

A l'heure H, 2 bat. s'élancent au pas de charge sur la gauche. L'ennemi, en voyant les troupes Fr. approcher, se rendent sans aucune résistance.

En quelques minutes, l'objectif est donc atteint et même dépassé. L'angle nord du fort est occupé ainsi que la face nord-ouest jusqu'à l'angle nord, le boyau Fontaine est repris, ainsi que les tranchées qui défendent la face sud.

Vers 14 h 30 les 2 bat. reçoivent des renforts de la 8e comp. du 36e R.I. qui les rejoint sous un violent bombardement. Les hommes tentent alors désespérément de forcer l'entrée du fort à la grenade. L'entreprise s'avérant finalement impossible, tous les soldats encore valides se mettent à creuser une tranchée commençant en avant du saillant nord-est, longeant la paroi et s'arrêtant vers l'entrée du fort (soit 200 m).

Le reste de l'après midi, l'ennemi reste bien à l'abri dans le fort et son artillerie bombarde violemment. Nos éléments sont décimés dans les positions qu'ils viennent de conquérir.

Dans la soirée, plusieurs attaques All. sortant du fort sur cette nouvelle tranchée sont néanmoins repoussées.

A 23 h, il est rejoint par une section de la 5e comp. du 34e R.I.

Le bilan de la journée est triste, toute la partie est du fort a échappé aux Fr. Par ce côté, de nouveaux effectifs très importants et de nombreux autres qui avaient quitté le fort pour ne pas être faits prisonniers regagnent la forteresse. D'importants ravitaillements en matériel sont également acheminés.

Partout, les hommes qui ont attaqué aujourd'hui luttent désespérément et de façon précaire pour conserver les maigres positions qu'ils sont parvenus à conquérir.

0161 fort douaumont

23 mai Les 2 bat. qui ont attaqué la veille le fort de Douaumont supportent 2 assauts All. sur leur nouvelle tranchée à 13 h et 17 h.

Il ne reste plus que des comp. réduites à une poignée d'hommes.

Ils sont relevés durant la nuit.

 

Du 24 au 27 mai Le reste du régiment est relevé peu à peu.

Il a perdu avec les 36e, 74e et 274e R.I., 130 officiers et 5507 hommes

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