BOUTTÉ Jack
Jack Marin Albert BOUTTÉ, né le 15 janvier 1933 à la clinique du Belvédère - 72, rue Pasteur à Mont-Saint-Aignan (76).
Fils de Marin Paul Gaston (°1907), et de Marcelle Juliette Andréa PAPLOREY (° 1908).
Célibataire
Demeure chez ses parents à Montville, 7 rue Michel Picquenot
Serrurier chez Ets Patry à Montville.
- Appelé du contigent lors de la guerre d'Algérie -
N° matricule : 53 55 00 306
Incorporé à la 1ère compagnie du 18è régiment d’infanterie parachutiste de choc à compter du 4 novembre 1953
Chasseur 2e classe
Désigné pour faire partie du bataillon de marche.
Envoyé en Tunisie pour le maintien de l’ordre
Embarqué à Marseille le 3 juillet 1954
Débarqué à Tunis le 4 juillet 1954
Embarqué à Tunis le 11 septembre 1954
Débarqué à Marseille le 12 septembre 1954
Désigné pour faire partie du 1er bataillon de marche
Envoyé en Algérie pour le maintien de l’ordre
Embarqué à Marseille le 3 novembre 1954
Débarqué à Philippeville le 4 novembre 1954
Tué en service commandé au cours d’opérations
secteur du djebel-lchemoul à Arris (Algérie) le 13 novembre 1954, à l'âge de 21 ans.
Transcription du décès à Montville le 22 août 1955 - Disposition du tribunal civil de Betna (Algérie) rendu le 8 février 1955
MORT POUR LA FRANCE
décision n° 002/PC-7-EC du 28 juin 1955
Médaille militaire* à titre posthume
par décret du 6 juillet 1955 J.O. du 11 et 12 juillet 1955
-
Croix de la valeur militaire avec palme à titre posthume
-
Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité
et de Maintien de l’Ordre en Afrique du Nord à titre posthume
-
* La Médaille militaire, d’un diamètre de 28 mm, est en argent.
Elle porte à l’avers l’effigie de la République avec cet exergue : « République française » et au revers, au centre du médaillon « Valeur et discipline ». Elle est surmontée d’un trophée d’armes.
Extrait du Décret en date du 6 juillet 1955
Publié au J.O. du 12 juillet 1955
portant concession de la Médaille Militaire
Le Président de la République
DECRETE
Est décoré de la Médaille Militaire
- A TITRE POSTHUME -
- Pour prendre rang à la date du présent Décret -
BOUTTE Jacques - Chasseur de 2ème classe - 18ème Régiment Parachutiste de Choc -
N° Matricule 53 55 00 306 au recrutement de Valenciennes
" Jeune chasseur parachutiste appelé qui, toujours volontaire pour toutes les missions, s'était fait remarquer par son entrain et son dévouement. En particulier le 13 novembre 1954 au cours d'une opération dans le Djebel IMOUDJENE, 10 km sud de FOUM-TOUB département de Constantine a, pour la part prépondérente qu'il prit au combat mené au corps à corps contre les rebelles, fait preuve des plus belles qualités d'homme et de combattant.
Eclaireur de pointe de son groupe, a donné au péril de sa vie l'alerte alors qu'il se trouvait au centre du dispositif adverse. A été tué aussitôt après.
Cet exemple de sacrifice mérite d'être cité en exemple à tous. A été cité sans croix de guerre. "
A Paris,
le 6 juillet 1955
Signé : René COTY
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Extrait de la décision N°27
Publiée au BODMR N° 26 du 27 septembre 1956
Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées
CITE A L'ORDRE DE L'ARMEE
- A TITRE POSTHUME -
BOUTTE Jacques - Chasseur de 2ème classe - 18ème Régiment Parachutiste de Choc -
N° Matricule 53 55 00 306 au recrutement de Valenciennes
" Jeune chasseur parachutiste appelé qui, toujours volontaire pour toutes les missions, s'était fait remarquer par son entrain et son dévouement. En particulier le 13 novembre 1954 au cours d'une opération dans le Djebel IMOUDJENE, 10 km sud de FOUM-TOUB département de Constantine a, pour la part prépondérente qu'il prit au combat mené au corps à corps contre les rebelles, fait preuve des plus belles qualités d'homme et de combattant.
Elaireur de pointe de son groupe, a donné au péril de sa vie l'alerte alors qu'il se trouvait au centre du dispositif adverse. A été tué aussitôt après.
Cet exemple de sacrifice mérite d'être cité en exemple à tous. "
Cette citation comporte l'attribution de
la Croix de la Valeur Militaire avec palme.
Elle annule toutes citations accordées pour les mêmes faits.
A Paris,
le 30 août 1956
Signé : M. BOURGES-MAUNOURY
Le 1er mars 1951, dans le cadre de la création de la 25e DIAP5, le 18e RIPC (18e régiment d'infanterie parachutiste de choc) est formé à partir du 18e BIP qui devient l'un de ses bataillons. Le régiment comprend alors un bataillon de commandement à 3 compagnies (commandement, antichar et mortiers lourds) et deux bataillons de combat. La garnison est à Pau.
Mis en alerte en octobre 1954, trois bataillons du 18e RIPC arrivent en Algérie en novembre et décembre.
Le 18e RIPC est dissous le 7 mai 1956 et donne naissance à deux nouveaux régiments destinés à la 25e DP. Ainsi, le 1er juin 1956, les IIe et IVe bataillons du 18e RIPC deviennent respectivement les 18e et 9e RCP (régiment de chasseurs parachutistes).
Impliqué dans le putsch des généraux, le 18e RCP est dissous le .
Dès le lendemain de la "Toussaint rouge", le gouvernement français lance une opération de remise en ordre dans les zones clefs du soulèvement, et tout particulièrement dans les Aurès. La détermination française est soulignée par la lourdeur du dispositif aussitôt activé : de 57 000 hommes en novembre (qui comprend immédiatement des appelés), le contingent passe à 83 000 hommes en janvier, cependant que les historiens évaluent le nombre de combattants FLN à seulement un millier en novembre 1954 [B. Droz, E. Lever, Histoire de la guerre d'Algérie, Seuil, 1984].
L'action militaire passe par la guerre psychologique (lâchers de tracts sur la Kabylie et les Aurès appelant les autochtones à rester fidèles à la France), les arrestations (2 000 environ entre novembre et janvier) et des opérations militaires traditionnelles. Ces dernières se heurtent souvent à la combativité des nationalistes et à l'organisation poussée du FLN. Ainsi en va-t-il dans les Aurès, zone de guérilla difficile d'accès sur laquelle on ne recense alors guère que 350 combattants du FLN.
Philippe Tétart
Après les actions terroristes du 1er novembre 1954 en Algérie, les militaires français se sont livrés à une vaste opération dans le massif de l'Aurès. © PHOTO AFP
Des militaires français examinent les dégâts causés sur un pont qui a été barré avec des pierres entre Batna et Arris en Algérie le 8 novembre 1954. © PHOTO AFP
Une automitrailleuse patrouille dans une rue d'Arris, le 8 novembre 1954.
Une semaine après la vague d'attentats qui a secoué tout le territoire algérien. Très tôt le matin, le lundi 1er novembre, un autocar assurant la liaison Biskra-Arris, au cœur du massif de l'Aurès, est attaqué par les combattants du FLN. Le caïd de M'Chounèche, favorable à la présence française, est tué d'une rafale de mitraillette qui atteint également Guy Monnerot, un jeune instituteur français récemment nommé dans la région ; celui-ci devait décéder de ses blessures. Arris fait alors partie de ces petites villes encaissées dans les montagnes de l'Est algérien, pratiquement désertées par l'administration française. Le 1ernovembre, après l'attaque de l'autocar, les hommes du FLN ont même réussi à l'encercler pendant plusieurs heures. Puis les renforts sont arrivés, ainsi que de nombreux journalistes, comme celui qui a pris cette photographie.
Cimetière de Montville (carré C - tombe n° 185)
Barrettes en granit noir (Jack BOUTTÉ, 3è rangée, à droite)
2018 - Photo Alain Raoul
Le Mémorial départemental de la Seine-Maritime - Algérie-Tunisie-Maroc 1952-1962
a été inauguré le jeudi 1er févier 2018, place Carnot à Rouen
- Nom du fichier : Paris-Normandie (31-01-2018)
Avec l'aimable autorisation de son frère Jean Boutté