HAMEL Léon

Léon Alfred HAMEL, tisserand, né à Anceaumeville (Seine-Inf.) le 19 février 1887.

 

Fils de Marcel Emile (°1849), cantonnier, et de Eugénie BUREAUX (°1849), domestique. Mariés à La Chaussée (Seine-Inf.) le 3 juin 1873.

 

Incorporé à compter du 6 octobre 1909 au 129è R.I. au Havre (Seine-Inf.)

Envoyé dans la disponibilité de l'armée active le 24 septembre 1911

 

Marié à Anceaumeville le 19 avril 1913 avec Gabrielle Léocadie COLO, tisserande, née à Monville le 18 décembre 1892 et décédée à Monville le 19 juin 1958, veuve en secondes noces de Henri Louis Désiré MOREAU 

 

Mobilisé le 4 août 1914

Passé au 99è R.I. le 21 novembre 1917

Mis en congé illimité de démobilisation le 19 mars 1919

Réformé définitivement sans pension par décision de la commission de réforme de Rouen du 9 mars 1922 pour bacillose pulmonaire non imputable au service.

 

Décédé 62 rue de la République à Monville le 12 juillet 1922

Hamel leonCarré C - tombe n° 103

Inhumé avec son fils Norbert décédé à l'âge de 8 ans (1913-1921)

Les réformes... 
 
La commission permanente de la préservation souhaite, dès le 5 mars 1915, attirer l'attention concernant "les blessés par tuberculose".  Un rapport rédigé par Landouzy met en évidence leur situation vis-à-vis de l'état et du pays. Le "blessé par tuberculose" doit pouvoir être indemnisé au même titre que le mutilé sur le champ de bataille. "À ceux-là comme à ceux-ci, la nation doit payer la même dette de reconnaissance" dit Ladouzy. 
 
S'il y a danger, il y a aussi injustices à renvoyer dans son foyer, sans le secourir, le soldat tuberculeux rayé des cadres de l'armée. 
 
La chambre vote la loi du 18 octobre 1915 décrète l'assistance pendant la durée de la guerre aux militaires en instance de réforme ou réformés pour tuberculose. 
 
Un an plus tard, le 15 octobre 1916, une circulaire apporte un changement notable au mode de réforme. 
 
La réforme temporaire ou définitive n° 1 peut maintenant être prononcée pour des maladies contractées pouvant s’aggraver par le fait du service. La jurisprudence du conseil d'État admet, au même titre que l'origine directe de l'aggravation des infirmités ou maladies, notamment la tuberculose, peut exister en germes, ou encore à l'état initial ou peu grave, chez les militaires au moment de leur incorporation. Dans ce cas, la responsabilité de l'état est engagée. 
 
La législation s'est peu à peu modifiée au profit du soldat atteint de tuberculose. Jusqu'alors, seule une minorité de militaires bénéficiait de la réforme n° 1, c'est-à-dire avec indemnisation. 
 
L'immense majorité des soldats étaient réformés sans indemnisation (réforme n° 2). 

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