FONTAINE Emile
Emile Marcel FONTAINE, ouvrier d'usine, né à Fontaine-le-Bourg (Seine-Inf.) le 27 décembre 1891
Fils de Stéphany Alydor, serrurier, né à St-Lucien (Seine-Inf.) le 4 janvier 1855 et de Félicité Ismérie MARTIN née à Bosc-Guérard-St-Adrien (Seine-Inf.) le 12 octobre 1855, ouvrière de filature. Mariés à St-Georges-sur-Fontaine (Seine-Inf.) le 19 juillet 1879.
Marié à Pascaline Marie-Madeleine LEBRUN
Exempté en 1912
Pris bon pour le service auxiliaire révision classe 1915
Incorporé à compter du 30 décembre 1914 au 166e R.I.
Classé dans le service armé par la commission de réforme de Verdun le 13 septembre 1915
Passé au 150e R.I. le 2 décembre 1916
Porté "Disparu"le 16 avril 1917 au mont Sapigneul (Aisne)
"Tué à l'ennemi" le 16 avril 1917 au mont Sapigneul, à l'âge de 26 ans
MORT POUR LA FRANCE
Jugement tenant lieu d'acte de décès transcrit à Montville le 3 novembre 1921
cote 108 : Le mont Sapigneul
150e RI
Source : Maurice Peurey (caporal), Et pourquoi une fourragère à l ‘épaule ? (1981)
- Début 1917 à Massiges. Chalons-sur-Vesle mi-février. Construisent une route vers Berry au Bac (Peurey).
- 14-15 avril (Peurey) : « Le 14, chacun reste « chez soi », indécis, inquiet. On écrit à sa famille » (p. 56). Le 15 : départ de Prouilly à 9h, logement provisoire dans les bois de Chalons-le-Vergeur. Distribution des grenades à 17h. 18h traversée de Cormicy et entrent dans les boyaux aussitôt passée la route 44. Devant la côte 108, à droite la côte 91 au dessus de Sapigneul. « Toute la ligne est en feu, de l’est à l’ouest, spectacle affolant » (p. 57). Passage du canal sur une passerelle fragile.
- 16 avril : entre Sapigneul et Spin. Subit de violentes contre-attaques. Pertes évaluées à 50% à 11h10 (Delvert).
Récit Peurey : sont en place à 2 heures. S’assoupit. Capitaine qui passe à 4h50 : règlent les montres. Jette ses fusées et ses grenades pour qu’elles n’explosent pas. Départ en rampant sous le feu ennemi. Ss lieutenant Gentil qui sera tué donne l’ordre du départ. 50 m, s’arrête, repart. Des cadavres partout. 10h, bloqués dans une tranchée conquise prise en enfilade. 2 commandants tués, un blessé. Tout est mélangé dans la tranchée. Canon qui reprend à 3 heures. Entend crier « attention les boches » et part en courant vers les tranchées de départ.
- 17 avril (Peurey) : au réveil dans une tranchée française au milieu des blessés. Plus que 500 hommes dans le régiment et un officier pour le commander. Toute la journée sous les bombes allemandes. Puis relevés par le 114e RI (152e DI) : confirmé par Bataille et Paul (p. 69) qui parlent de relève « dans des conditions déplorables » dans la nuit du 17 au 18 avril.
- Remontent en ligne le 15 mai, sont au camp de César. 2e ligne, puis 1ère ligne le 30 mai : aucun abri aux avant-postes. 18 jours déprimants. Relevés début juin (Peurey).
Berry-au-Bac : Ossuaire n° 2