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BRUGOT Albert

Henrichauveau1914

19170416 Brugot A.

Journal de Rouen - édition du lundi 16 avril 1917

Albert Hippolyte Pierre BRUGOT, chauffeur, né à Monville le 8 juillet 1892.

Fils de Albert Anthime, ouvrier d'usine, et de Césarine Emilie LEFEBVRE, née à Mont-Cauvaire (Seine-Inf.) le 9 avril 1871 et décédée à Monville le 29 janvier 1965. Mariés à Monville le 26 août 1891.

 

Incorporé à, compter du 9 octobre 1913 à la 1ère compagnie du 155è R.I.

 

Mort " des suites de blessures de guerre" le 13 juillet 1915 à L'hôpital n° 58 bis de Cannes (Alpes-Maritimes), à l'âge de 23 ans.

 

MORT POUR LA FRANCE

 

Transcription du décès à Monville le 22 septembre 1915

Inhumé dans le carré militaire le 10 avril 1917

Un secours de 150 fr. a été attribué à Monsieur Brugot Père, le 11 juillet 1917

 

 171 Brugot Albert

Avant

171 brugot albert 2Après

Carré C - tombe n° 171

 

A NOTRE FILS

ALBERT BRUGOT

MORT POUR LA PATRIE

BLESSE A BAGATELLE

SUR LE CHAMP DE BATAILLE

DECEDE A CANNES

LE 13 JUILLET 1915

A L'AGE DE 23 ANS

 

-

A NOTRE FILS

 

FROIDE TERRE

TU CACHES

A JAMAIS

NOTRE TRESOR

Autres membres de la famille

Montville le cafe de la mairie le cafe brugot

Fonds patrice bizet brugot

HISTORIQUE DU 155e RÉGIMENT D'INFANTERIE

JUSQU'À JUILLET 1915

L'historique du 155e R. I. pendant ces années de guerre est dominé par des périodes essentielles que nous allons voir successivement :

I. La rase campagne (1914);

II. L'Argonne (1915);

III. La Champagne (1915).

 

Ces différentes périodes sont séparées par des accalmies, soit repos, soit instruction, soit secteurs calmes.

 

I - LA RASE CAMPAGNE

Alerté dans la nuit du 30 au 31 juillet 1914 par le télégramme de couverture, le 155e qui fait à cette époque partie du 6e corps d'armée (40e D. I., 79° brigade), part de Commercy et se porte à Noviant-aux-Prés. Le 6e corps fait partie de la IIIe armée (4e , 5e et 6e corps). Chef de Corps : colonel de Mac-Mahon 1er bataillon : Cdt. Reboul 2ème bataillon : Cdt. Étienne 3ème bataillon : Cdt. Detré Quant aux troupiers leur origine est celle de tous les régiments de l'Est : Parisiens, Lorrains, Nord, Champagne. Les réservistes rejoignent tous avec enthousiasme. D'après les idées en cours pendant la paix on s'attendait à une attaque brusquée : rien de pareil ne se produit, et c'est à partir du 14 août seulement que le 155e entame la marche vers le nord, à travers la Woëvre, qui devait l'amener sur son premier champ de bataille, le 22 août 1914, à Joppécourt - Bazailles, au sud de Longwy.

 

COMBAT DU 22 AOÛT.

— Parti de grand matin de la région Aflléville-Bouligny, le régiment, suivant le 154e , marche sur Joppécourt, où il s'arrête momentanément, tandis que le 154e est engagé dans un combat violent et meurtrier à Fillières. A la tin de la matinée, le 3e /155 est engagé entre Joppécourt et la Crusne pour recueillir le 154e . Dans l'après-midi, le 1er et le 2e /155 reçoivent l'ordre de franchir la Crusne au sud de Ville-au-Montois, de se déployer face à l'est et d'attaquer sur Fillières. Le 3e /155, à la fin de l'après-midi, se trouve engagé dans l'action sanglante que la 80e brigade et le 26e B. C. P. continuent contre une division du XVI e corps allemand qui attaque la 10e D. I. dans son flanc droit. Il se conduit héroïquement au prix de pertes sanglantes, son commandant, le chef de bataillon DETRÉ, est blessé d'une balle dans le ventre. Le 1er et le 2e /155, après avoir franchi avec de grandes difficultés le marais de la Crusse, entament leur action offensive. L'ordre de repli leur parvient à ce moment-là. Il n'était que temps, car ils étaient complètement débordés sur leur gauche, les deux bataillons s'échappent dans le plus grand ordre par la tranchée du chemin de fer. Le commandant REBOUL rejoint avec trois compagnies de son bataillon le colonel dans la région d'Étain, le 2e /155 et une compagnie du 1er sont aiguillés sur Nouillonpont par le général HACHE, commandant la 40e D. I. Ce premier choc a été dur pour le régiment.

COMBATS DES 24 ET 25 AOÛT

Dès l'après-midi du 23, le régiment s'est ressoudé à Billy-sous-Mangiennes ; le 24, il est en réserve de corps d'armée ; le soir, le 1er et le 2e /155 prennent position en avant de la 12e D.I., de part et d'autre de la ferme de Constantine, et livrent toute la nuit un combat violent et victorieux aux Allemands. Au petit jour, ceux-ci amènent des mitrailleuses, et c'est sous un feu violent mais peu efficace que les deux bataillons, devenues arrière-gardes de la 12e D. I., exécutent le repli qui leur est prescrit. A partir du 26 août, le 6e corps est sur la rive gauche de la Meuse, le 155e est à Marre, puis à Malaucourt qu'il quitte le 30 août ; le 1er septembre, il bivouaque près de Gesnes. Au cours de ces longues marches, le régiment reste admirable, les troupiers qui ignorent tout de la situation générale demandent sans cesse à leurs officiers les raisons qui font céder du terrain sans combat. COMBAT DU 2 SEPTEMBRE. Aussi est-ce avec joie que, le 2 septembre au matin, la 40e D.I., qui se trouve au sud de Cierges, reçoit l'ordre de faire front. Les Allemands attaquent sans succès. Dans l'après-midi, une contre-attaque française furieuse, à laquelle participent les 1er et 3e bataillons du 155e , enlève Cierges et le mamelon Est. Les Allemands se replient en désordre en abandonnant morts, blessés et prisonniers. Ce fut, une belle journée. Le 6e corps ayant montré aux Allemands qu'il existait encore, continue le lendemain en doublant l'étape sa marche vers le sud. Le 5 septembre, il est à Courcelles-sur-Aire, où allait commencer pour lui la bataille de la Marne.

LA MARNE.

COMBATS DES 6, 7, 3, 9 ET 10 SEPTEMBRE

Le 6 septembre, les 1er et 2e /155 attaquent sur la rive droite de l'Aire au sel de Bulainville. Le 7 septembre, le 2e bataillon est jeté dans le bois Chanel, où il restera pendant la nuit sanglante du 10 septembre. Dans la nuit du 9 au 10, les Allemands veulent en finir avec cette obstinée IIIe armée. C'est une attaque générale menée par plusieurs corps d'armée ; sous un violent orage on se bat corps à corps ; les unités du 155e mêlées et confondues, toute la nuit perdent, reprennent, perdent à nouveau le plateau de l'arbre de Courcelles. A l'aube, l'armée du Kronprinz trouve encore en face d'elle, à l'est de Courcelles, le 6e corps pantelant, et sanglant, mais toujours vigoureux et, résolu. Le 11 septembre, l'ennemi battait, en retraite, la bataille de la Marne était gagnée, la France sauvée. La poursuite amène le régiment au nord de Verdun.

COMBATS DES 24 ET 25 SEPTEMBRE.

Mais il en est ramené brusquement en arrière sur Lacroix-sur-Meuse ; le 23, il s'organise devant Lacroix. Le 24 et le 25, il est engagé dans un combat furieux, mais l'Allemand est arrêté net. Le régiment y a perdu son dernier officier supérieur : le colonel DE MACMAHON, blessé grièvement par un éclat d'obus ; le capitaine SOMMELET prend le commandement du régiment. Il s'installe défensivement dans le bois des Chevaliers : la rase campagne est finie. Du 4 octobre au 15 décembre, le régiment occupe le bois des Chevaliers qu'il organise défensivement. Puis il est relevé le 16 décembre et reste au repos à Osques, puis à Issoncourt, jusqu'au 9 janvier 1915. Il se dirige alors vers l'Argonne, où il est en secteur à partir du 15 janvier. Le lieutenant-colonel DIÉBOLD, affecté au corps, prend à la date du 5 novembre le commandement du régiment, qu'il exercera jusqu'au 9 mars 1915, date à laquelle il est nommé au commandement de la 84e brigade comme colonel.

 

Bagatellletranchees

II - L'ARGONNE

L'Argonne est une région boisée au sol argileux qui se transforme, lorsqu'il pleut, en boue liquide, que les puisards, quelque profonds qu'ils soient, ne suffisent pas à faire disparaître. C'est le théâtre d'une lutte d'une âpre violence ; les attaques continuelles d'infanterie, les bombardements ininterrompus des arrières par obus et des premières lignes par engins de tranchées, rendent le séjour dans ce secteur excessivement pénible.

BOIS DE LA GRUERIE (15 janvier - 13 juin 1915).

La 79e brigade tient le secteur du bois de la Gruerie au nord de Vienne-le-Château avec un régiment tout entier en ligne, un autre en réserve, qui se relèvent tous les trois jours. Le régiment relève en première ligne dans la nuit du 17 au 18 janvier. Le 19, la 11e compagnie est attaquée mais parvient, après deux contre-attaques, à reprendre le terrain perdu. Le 29 janvier 1915. Le 155e est à nouveau en ligne le 27 ; le 29 janvier 1915, les Allemands font sauter à 6h 30 les tranchées de part et d'autre d'un saillant tenu par le 3e bataillon et, pénétrant par ces brèches, parviennent à le cerner. Ce bataillon se défend jusqu'à midi. Des contre-attaques (154e , 2e colonial, 161e R.I.) enrayent l'avance ennemie. Le régiment aura perdu clans cette journée environ l'effectif d'un bataillon. Le lieutenant-colonel DELAPERCHE est nommé au commandement du régiment le 14 mars 1915. Les relèves continuent entre le 154e et le 155e régulièrement, de la première ligne à la zone de demi repos (Vienne-le-Château, Moiremont) ; les bombardements par obus et engins de tranchées vont s'intensifiant ainsi que les coups de main sur les petits postes, particulièrement sur le poste dit des Bouleaux que la 3e compagnie avait réussi à enlever par surprise le 29 mars. La guerre de mines s'accentue devant le 3e bataillon. Le 13 juin, le 155e est relevé par le 112e R.I. et reste au repos à Moiremont jusqu'au 20 juin. BAGATELLE (20 juin-4 juillet 1915). Les Allemands attaquent très violemment le 15e corps, le régiment est alerté le 20 juin et du 20 au 27 (1er et 2e /155) contre-attaque et obtient quelques succès partiels. Le 29 juin, le 1er /155 monte en ligne vers Bagatelle. Le 30 juin 1915. Le 30 juin, l'ennemi déclenche un violent bombardement et attaque à 8 heures. Le 1er bataillon, réduit à deux sections, doit se replier. Les deux autres bataillons attaquent avec le plus grand esprit de sacrifice. Le lieutenant-colonel DELAPERCHE est blessé le 20 juin. Il est remplacé le 25 juin par le lieutenant-colonel SERVAGNAT qui est tué le 30 juin, puis par le commandant MANO, qui ne fait que paraître au régiment et est tué le 2 juillet. Le lieutenant-colonel LETELLIER prend enfin le commandement du 155e le 6 juillet. Les jours suivants, c'est une série d'attaques et de contre-attaques incessantes. Le 4 juillet, le régiment est relevé et reste au repos à La Neuville-aux-Bois et Rémicourt jusqu'au 13 juillet

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