HOUDEVILLE René

Houdeville René

René Jules Ernest HOUDEVILLE, peintre en bâtiment,né à Yvetot (Seine-Inf.) le 23 septembre 1907 

Fils de Augustin Louis, épicier, et de Ernestine Angèle LEGRAS. Mariés à Torp-Mesnil (Seine-Inf.) le 10 octobre 1905

 

Incorporé à compter du 10 mai 1929 au 91è R.I. à Mézières (Ardennes) 

Renvoyé dans ses foyers le 29 mars 1930

 

Marié à Fontaine-le-Bourg (Seine-Inf.) le 16 janvier 1932 avec Adrienne Louise Marie CAUMONT, ouvrière de filature, née à Monville le 16 mai 1908 à Monville et décédée à Bois-Guillaume le 23 février 1972

 

Le 27 avril 1936, rattaché à la classe 1923 : père de 2 enfants

 

Mobilisé le 25 août 1939

Soldat 2e classe au 155e régiment d'infanterie de forteresse

 

Décédé à l'hôpital de la charité 277bis rue St-Jacques à Paris 5è (Seine) le 5 mai 1944, à l'âge de 37 ans

 

MORT POUR LA FRANCE

 

Medaille militaire officielle 39 451442335446 croix de guerre 39 45 recto

Décoré à titre posthume de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre 1939-1945

 

Transcription du décès à Monville les 19 mai et 28 décembre 1944

 

Exhumé du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine) le 21 octobre 1947

Départ du dépôt mortuaire du centre de dispersion de Rouen par camion le 5 novembre 1947

Arrivée du corps qui sera déposé à l'hospice de Monville.

 

Cérémonie d'inhumation le 8 novembre 1947

 

A 7h, le corps sera amené par les soins de Monsieur Doudement à la Mairie.

Chapelle ardente par les Pompes Funèbres Générales

6 anciens prisonniers de guerre autour du cercueil

La famille se tiendra dans le vestibule ou dans la mairie

9h30 levée du corps

 

Ordre du cortège :

 

Clergé

Transport à l'épaule par les 6 A.P.G.

A.P.G. porteurs de gerbes et de couronnes

Drapeaux et fanions des Sociétés

Famille

Fraternelle

Musique "l'Union"

A.P.G.

Anciens combattants 14-18 et 39-45

Pompiers

Autres Sociétés

 

L'ordre de marche devra être respecté sur le parcours de l'église au cimetière

 

9h45 service religieux

4 gardes A.P.G. autour du catafalque

Quêtes : Mrs OTT et HELEINE

 

Départ pour le cimetière

Cordons : GENSE et MOUSSAYE

A.P.G. de garde autour du corbillard

Cimetière discours du Maire et du Président des A.P.G.

 

Note : la remise des médailles a vraisemblablement eu lieu lors de ses obsèques (courrier du 14 octobre 1947, Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre)

156 Houdeville RenéCarré C - tombe n° 156

REGIMENTS D'INFANTERIE DE FORTERESSE

Rôle

La première mission de la ligne Maginot étant d'empêcher une attaque brusquée pendant la mobilisation générale de l'armée française (le rappel des réservistes dure quinze jours), elle doit donc être opérationnelle avec la totalité de ses effectifs avant la déclaration de guerre. À cet effet sont créés des troupes spécialisées dans la défense des fortifications, par définition peu mobiles, principalement d'infanterie (bataillons alpins de forteresse et régiments d'infanterie de forteresse) et d'artillerie (régiments d'artillerie de position), ainsi que quelques unités plus mobiles, notamment de reconnaissance (groupes de reconnaissance de région fortifiée) et d'artillerie (régiments d'artillerie mobile de forteresse).

Ces troupes sont déployées le long des frontières du Nord-Est (NordArdennesLorraineAlsace et Jura) et du Sud-Est (SavoieDauphiné et Alpes-Maritimes) de la France dès le temps de paix, au plus près de la « ligne principale de résistance », cette dernière composée des réseaux barbelés, des ouvrages et des casemates d'intervalle, dans des casernes. Ces casernes sont neuves, construites de 1932 à 1936, appelées « casernements de sûreté » dans chaque sous-secteur fortifié et « casernements légers de proximité » à côté de l'entrée de chaque ouvrage (les casernes souterraines n'étant pas utilisées en temps de paix, hormis pour les alertes et les exercices).

Juste avant la mobilisation, les troupes de forteresse quittent leur casernements pour d'une part que les équipages occupent leurs ouvrages et casemates, et d'autre part que les compagnies destinées à tenir les intervalles s'installent dans les villages voisins (évacués lors de la mobilisation générale). L'organisation du terrain (barbelés, tranchées, blockhaus, nettoyage des glacis, mines, etc.) est assurée par chaque compagnie. En cas d'alerte, les troupes d'intervalle s'installent sur le terrain, sur une profondeur de 1 500 mètres à partir de la ligne principale de résistance, occupant les petits blockhaus, les tourelles démontables et les points d'appui (prévus chacun pour une section).

Le 25 août 1935, l'infanterie de fortification du Nord-Est (Alsace-Lorraine) est réorganisée autour de dix « régiments d'infanterie de forteresse », chacun avec un surnom et affecté à un secteur fortifié. Les anciens RI de RF sont dédoublés, les bataillons de la ligne du Rhin forment deux régiments et le 4e bataillon du 91e devient le 155e :

Le prolongement des fortifications vers le nord entraine la création à la même date de quatre nouveaux bataillons de forteresse, qui sont rattachés aux régiments d'infanterie locaux : le 4e bataillon du 43e RI (à Valenciennes) et le 5e du 1er RI (au Quesnoy) pour le SF de l'Escaut, le 4e bataillon du 1er RI (à Avesnes) pour le SF de Maubeuge et un nouveau 4e bataillon du 91e RI (Mézières) pour le SD des Ardennes.

Le 1er octobre 1935, c'est au tour des troupes du Sud-Est (frontière des Alpes) d'être réorganisées au sein de sept bataillons alpins de forteresse (BAF).

Bataillon alpin de forteresse.

Le 1er juin 1936 est créé le 42e RIF « Neuf-Brisach » (à ColmarMarckolsheim et Neuf-Brisach) pour prendre en charge le SF de Colmar, et le 25 août le 69e RIF « Haute-Seille » (à MorhangeSaint-Avold et Forbach) pour le SF de la Sarre. L'infanterie de forteresse compte alors 53 bataillons (dont sept alpins) auxquels s'ajoutent les quatre bataillons chargés de la défense de la Corse (173e RI et le 4e bataillon du 28eRTT). Le total des effectifs théoriques est de 42 250 hommes.

Les dernières créations d'unités sont le 1er août 1937, avec une compagnie de forteresse (au fort de Joux) rattaché au 60e RI qui forme le 1er octobre 1938 le 4e bataillon de ce régiment, pour le SF du Jura ; dans le Nord, le 1er septembre 1937, sont créés le 5e bataillon (à Lille) du 43e RI pour le SF de Lille et le 5e bataillon du 91e RI (à Hirson et Rocroi) pour le SD des Ardennes ; le 25 avril 1939 le 4e du 43e RI ainsi que les 4eet 5e bataillons du 1er RI forment le 84e RIF (à Valenciennes, Le Quesnoy et Avesnes) responsable des secteurs de l'Escaut et de Maubeuge ; enfin le 1er septembre 1939, trois bataillons du 91e RI devaient former le 148e RIF (à Mézières, Givet et Hirson), ce qui fut annuler à cause de la mobilisation4.

Alertes puis mobilisation

Mobilisation française de 1939.

Les régiments d'infanterie de forteresse sont mis en alerte à chaque fois que la situation internationale devient tendue, c'est-à-dire que les ouvrages et casemates sont occupés en une heure par le personnel d'active (l'échelon A, composé de conscrits et de professionnels) et la moitié de l'armement est mis en service. Ce fut le cas de mars à avril 1936 (remilitarisation de la Rhénanie), de mars à mai 1938 (Anschluss), de septembre à octobre 1938 (crise des Sudètes) et à partir du 21 août 1939 (crise du corridor de Dantzig). La mesure suivante est l'alerte renforcée, correspondant au rappel des réservistes frontaliers (échelon B1), ce qui permet en une journée de mettre l'ensemble de l'armement opérationnel. Elle est suivie par l'ordre de mise en sûreté, correspondant au rappel des réservistes non-frontaliers affectés aux unités de forteresse (échelon B2) et l'occupation sous trois jours de toutes les positions avec des effectifs de guerre. L'arrivée des réservistes entraine le triplement des effectifs des RIF, en général chacun des bataillons donne naissance à un nouveau régiment (appelé régiment de formation) composé de trois bataillons. Cette mesure est appliquée entre le 20 septembre et le 20 octobre 1938 avant d'être levée ; en mars 1939 un quatrième bataillon de disponibles-rappelés est formé dans chaque RIF. Enfin, le triplement des régiments a de nouveau lieu à partir du 22 août 1939 (la formation des régiments s'échelonne jusqu'au 29).

Ensuite c'est l'ordre de couverture générale, c'est-à-dire le rappel de tous les réservistes affectés aux grandes unités d'active permettant l'établissement sous six jours de 25 divisions le long de la frontière. Cette mobilisation partielle avait déjà été déclenchée du 23 septembre 1938 au 6 octobre de la même année. Le 24 août 1939, l'alerte renforcée est ordonnée en même temps que le dispositif de sûreté. Le 25 août, l'Allemagne décrète la mobilisation générale pour le 26. Le 27 à minuit commence l'application de la couverture générale. Le 1er septembre, à la suite de l'attaque allemande contre la Pologne, la mobilisation générale française est décidée, applicable à partir du 2 à minuit ; la frontière avec l'Allemagne est fermée, les habitants de la zone frontalière sont évacués (notamment Strasbourg). Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne.

Le 2 septembre 1939 à minuit, tous les régiments d'infanterie de forteresse d'active, soit les treize RIF déjà déployés en temps de paix, sont dissous, remplacé le long de la ligne par les 41 RIF de formation. Le colonel du régiment d'active devient le commandant de l'infanterie du secteur fortifié auquel il est affecté, tandis que ses trois commandants de bataillon qui ont le grade de lieutenant-colonel deviennent les chefs de corps des trois régiments de formation. L'infanterie de forteresse totalise ainsi à la déclaration de guerre 119 bataillons (de 1 112 hommes), soit 132 328 hommes théoriquement.

 

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