AVENEL Marcel
Marcel Roland AVENEL, célibataire, né à Authieux-Ratiéville (Seine-Inf.) le 12 février 1922
Fils de Jules Albert (°1880), cultivateur, et de Adrienne DUVAL, (°1884). Mariés à Authieux-Ratiéville (Seine-Inf.) le 7 octobre 1905
Frère de Octave AVENEL
Requis S.T.O.
A partir de 1942, l’Allemagne ayant besoin de main-d’œuvre, impose le STO. Les jeunes gens y sont envoyés dont beaucoup, contre leur gré, pris dans des rafles avec la complicité du gouvernement de Vichy.
Les Allemands ont commencé à s’organiser et ils ont décidé de prendre la classe de 1942, tous les jeunes hommes qui avaient 20 ans cette année-là. Ils ont été réquisitionnés pour travailler en Allemagne, là il n’y avait pas de passe-droits…
Décédé à Siegen (Allemagne) le 1er juillet 1944, à l'âge de 22 ans.
Exhumé le 14 septembre 1948
Inhumé dans le carré militaire de Monville le 11 décembre 1948
" 11 décembre 1948
Restitution des corps et inhumation
Soldat Loisel René
Déporté S.T.O. Avenel Marcel
Samedi 11 décembre 1948 à 8h
Les corps seront amenés de l'hospice à la Mairie
Chapelle ardente : MMrs Merle, S. Heleine; Mette, Cauchois.
8h45 Loisel 4 A.C. Avenel 4 S.T.O.
9h30 Levée des corps
Portés à l'épaule
Ordre du cortège
Corps Loisel
Drapeau A.C.
Gerbes et de couronnes
Corps Avenel
Drapeau A.P.G. (STO ?)
Gerbes et de couronnes
Sapeurs-Pompiers serre file
Drapeaux et Fanions
Enfants des écoles
Anciens combattants
Déportés S.T.O.
A.P.G.
Autres sociétés
Conseil Municipal
Cet ordre de marche devra être rigoureusement respecté et sera le même pour le trajet de la Mairie à l'Eglise et de l'Eglise au cimetière
9h45 Service religieux
Les A.C. et S.T.O. qui auront effectué le transport de la Mairie à l'Eglise devront assurer la garde autour des cercueils pendant la cérémonie religieuse. A l'issue, ils porteront les corps à l'épaule jusqu'aux corbillards.
Départ pour le cimetière dans le même ordre de marche. "
Octave et Marcel AVENEL
Carré C - tombe n° 152
1942, Albert SPEER est le ministre de l'Armement de l'Allemagne nazie. Denis BICHELONNE est Secrétaire d'État à la Production Industrielle au sein du Gouvernement de Vichy avec rang de ministre à partir de novembre 1942. Ces accords créent la catégorie des entreprises « S » (S Betrieb), dont la maind'oeuvre (au total 13.000 personnes) est protégée contre tout transfert en Allemagne. En contrepartie, ces entreprises travaillent pour le Reich à raison de 80 % de leur appareil productif.
Mai à octobre 1943 (« 3ème action SAUCKEL ») : Le gouvernement et les autorités d'Occupation renforcent les contrôles et appliquent plus durement le S.T.O.. L'objectif est de fournir 240.000 travailleurs. Avec seulement 105.000 travailleurs, l'objectif n'est pas atteint.
1er septembre 1943 : La classe 1923 est à son tour mobilisée dans le cadre du S.T.O.
17 septembre 1943 : Signature des accords SPEER-BICHELONNE à Berlin. Depuis février
1er février 1944 (« 4ème action SAUCKEL ») : La loi du 4 septembre 1942 est élargie aux hommes de 16 à 60 ans et aux femmes sans enfants de 18 à 45 ans. Des commissions de peignage sont mises en place dans les entreprises. L'objectif est de fournir un million de travailleurs mais 50.000 personnes maximum sont parties.
6 juin 1944 : Fritz SAUCKEL demande au gouvernement de mobiliser la classe 1944 dans le cadre du S.T.O.. Les débarquements en Normandie (6 juin 1944) et en Provence (15 août 1944) déclenchent le début de la Libération et empêchent la mise en application de cette nouvelle exigence.
Entre juin 1942 et juillet 1944, ce sont entre 600.000 et 650.000 travailleurs requis qui ont été emmenés vers l'Allemagne nazie.
La dénomination « Déportés du Travail » a été refusée le 28 mars 2011 par la Cour de Cassation pour ces travailleurs requis. Depuis le décret du 16 octobre 2008, la dénomination officielle est : « Victimes du travail forcé en Allemagne nazie ».
Sources : http://www.requis-deportes-sto.com - http://www.deuframat.de - Jean-Pierre VITTORI, Eux, les S.T.O., Temps Actuels, 1982, Paris - Chronologie réalisée pour la F.M.D. par Jimmy TUAL.