FORTIER Marcel
Marcel Fortier en 1933 (21 ans)
Marcel Raymond René FORTIER, maçon, né à Monville le 22 avril 1912
Fils de Charles Joseph, maçon, et de Adélina Clotilde Céline LASSEREY, femme de chambre. Mariés à Belmesnil (Seine-Inf.) le 21 février 1905.
Faisait partie de l' U.S.M. (Union sportive de Malaunay*) comme joueur au poste de goal.
*1920. Association sportive renommée dans la vallée du Cailly et la région rouennaise l'Amicale a connu des années glorieuses au début des années 1920.
Incorporé à compter du 15 avril 1933 au 150è R.I. à Verdun (Meuse)
Nommé Caporal le 12 octobre 1933
Renvoyé dans ses foyers le 29 mars 1934.
Marié à Eslettes (Seine-Inf.) le 14 novembre 1936 avec Raymonde Henriette Lucie CANTREL, cultivatrice, née à Barentin (Seine-Inf.) le 10 août 1918 et décédée à Montmain (76) le 7 janvier 2009
Dont 2 enfants :
- Nicole Marie-Louise, adoptée en qualité de "pupille de la nation" le 31 mars 1942, née à monville le 27 septembre 1937
- Daniel Marcel Raymond, adopté en qualité de "pupille de la nation" le 31 mars 1942, né à Monville le 6 décembre 1940, Marié à Rouen
Le couple est domicilié 73 rue Nationale à Monville
Mobilisé le 3 septembre 1939
Caporal au 74è régiment d'infanterie
"Tué à l'ennemi" à Inor (Meuse) le 18 mai 1940, à l'âge de 28 ans.
"Blessé, s'est relevé et a été tué par une seconde rafale"
MORT POUR LA FRANCE
Décoré de la Médaille Militaire à titre posthume (J.O. du 18 avril 1962)
Transcription du décès à Monville le 20 novembre 1941
Exhumé à Inor le 17 septembre 1947
Corps arrivé par camion le 13 octobre 1948 depuis le centre de dispersion de Rouen
Inhumé au carré militaire de Monville le 16 octobre 1948
Mercredi 13 octobre
9h Arrivée des corps (Fortier Marcel, Pernel Roland) et Avenel qui seront déposés à l'Hospice.
Hospice de Monville, rue Baron Bigot
Samedi 16 octobre
7h30 - Les corps seront amenés à la mairie
Edification de la chapelle ardente.
8h30 - Le public est admis à venir saluer les corps. Des places seront réservées aux familles dans la salle du Conseil Municipal.
Disposition de la chapelle ardente
1° Fortier | 2° Pernel | 3° Avenel | |
Gardes | 2 A.C. | 2 Musiciens | 2 A.P.G. |
2 U.S.M. | 2 A.C. | 2 A.C. |
9h30 Levée des corps
Transport des corps à l'épaule
Fortier - 2 A.C.
- 2 U.S.M. Boulet Rd Néel Rd
Pernel - 2 A.C.
- 2 A.P.G.
Avenel - 2 A.C.
- 2 A.P.G.
Porteurs de gerbes et couronnes
Ordre du cortège
Clergé
Musique
Corps
Sapeurs-Pompiers feront la haie autour des corps en serre file
Porteurs gerbes et couronnes
Drapeaux et fanions des sociétés
Famille Fortier
Famille Pernel
Famille Avenel
Enfrants des écoles
Anciens Combattants de Monville
Anciens Combattants d'Anceaumeville
Anciens Prisonniers de Guerre
U.S.M.
Autres Sociétés
Conseil Municipal
Foule
Cet ordre de marche devra être rigoureusement respecté et sera le même de la Mairie à l'Eglise et de l'Eglise au cimetière.
9h45 Service religieux
Les A.C. - A.P.G. et U.S.M. qui auront effectué le transport de la Mairie à l'Eglise devront assurer la garde autour des cercueils pendant la cérémonie religieuse. A l'issue ils porteront les corps à l'épaule jusqu'aux corbillards
Départ pour le cimetière dans le même ordre que ci-dessus
Carré C - tombe n° 162
Inor (près de Sedan)
Du 14 au 15 mai
Depuis 1939, le 136e RIF est en défensive sur la rive gauche de la Chiers avec des canons de 25, des mortiers de 81, des mitrailleuses, dans des positions aménagées, des abris bétonnés, des blockhaus (souvent inachevés). Il a eu le temps d’organiser ses plans de feux, ses liaisons, ses approvisionnements.
La 3e DINA est juste derrière. En tout, 5 régiments sur 16km…
Mis en alerte le 10 mai, ils sont stupéfaits le 14 au soir d’avoir à exécuter immédiatement un ordre de repli pour aller occuper une ligne VILLY-POUILLY sur Meuse, sans carte, sans positions préparées ni reconnues à l’avance, la plupart du temps en plein bois.
Ce recul précipité laisse le chemin libre aux troupes adverses (7e ArmeeKorps de von Schobert) : leurs avant-gardes s’avancent le 15 sur MOULINS St HUBERT et INOR.
L’artillerie postée à MARTINCOURT les ralentit et les bloque finalement dans INOR.
Nos troupes en repli, installées tant bien que mal, contiennent cette poussée.
Des renforts sont appelés en toute hâte (74e et 36é RI de la 6e DI).
La situation est enfin stabilisée au prix de durs combats en forêt, à la ferme de SOIRY et à INOR.
Du 16 au 17 mai
L’ennemi poursuit sa pression au nord comme au sud. L’intervention du groupe d’artillerie Costa posté à Martincourt bloque l’arrivée de renforts ennemis sur la route de Mouzon. Mais des groupes sont déjà installés dans Inor et dans des péniches du canal.
La 3ème DINA est renforcée par les 36ème et 74ème RI (6 ème DI) qui sont accueillis entre Martincourt et Inor par des tirs nourris et ont du mal à gagner les positions prévues.
Des éléments du 36ème RI parviennent à la ferme de Soiry, très menacée. Malgré de furieux combats et de très lourdes pertes, la ferme doit finalement être abandonnée.
Au nord, l’ennemi progresse : Villy résiste mais la côte 311 est conquise.
Du 18 mai au 19 mai
Le vallon et les bois environnants de Soiry sont toujours le lieu de violents combats.
Au nord, le village de Villy est l’objet d’une lutte sans merci : il tombe en fin de journée.
Des attaques sont aussitôt lancées sur l’ouvrage de La Ferté.
En début de soirée, une contre attaque est montée à Olizy avec des chars B1bis du 41ème BCC venus de Savigny sur Aisne (près de Vouziers). La cote 311 est reprise. Mais les chars se retirent et l’artillerie allemande permet la reconquête de cette position clé.
La vigueur des tirs de l’artillerie française oblige ensuite l’ennemi au repli.
Les pionniers d’assaut allemands réduisent l’ouvrage de La Ferté au silence le 19.
Du 21 mai au 11 juin
Les troupes françaises de la 3ème DINA et de la 6ème DI sont épuisées. Elles sont relevées par la 6ème DINA. La ligne de front est reportée sur la route Inor-Malandry.
L’ennemi tente de percer à plusieurs reprises : d’abord sur Inor le 23 mai : il est violemment repoussé. Puis dans le Bois d’Inor le 27, en plusieurs vagues, à chaque fois repoussées, notamment par le 11ème REI qui fait de nombreux prisonniers.
Ce seront les dernières fortes attaques jusqu’au 10 juin où un ordre de repli général oblige les Français à se replier, ce qu’ils font la rage au cœur car ils tiennent l’ennemi en échec depuis trois semaines. Ils ignorent la percée de Guderian près de Rethel et son avance fulgurante sur Reims et Châlons.
L’ennemi restera marqué par ces combats baptisés l’Enfer vert d’Inor.
Les pertes de la 3ème DINA sont évaluées à 3 000 hommes ( du 15 au 22 mai) et celles du 11ème REI se montent à 477 hommes, du 23 mai au 11 juin. Les pertes ennemies sont du même ordre.