DÉPORTE Norbert
Norbert Emile Henri DÉPORTE, ouvrier agricole, né à Sassetot-le-Mauconduit (76) le 10 octobre 1918
Pupille de l'assistance publique - Fils de Rosine Marie Louise DÉPORTE, journalière, née à Sassetot-le-Mauconduit le 14 octobre 1888 et décédée à Bourges (18) le 25 septembre 1961
SEDAN - caserne du 12è chasseurs
Affecté au 12è régiment de chasseurs à cheval à Sedan (amicale-12rch.com)
Maintenu service armé par la commission de réforme de Rouen du 6 octobre 1938 - Arrivé au corps le 5 novembre 1938.
Décédé le 12 juin 1940 à Sotteville-sur-Mer (76)
MORT POUR LA FRANCE
Transcription du décès à Monville le 17 mai 1944
REPUBLIQUE FRANCAISE
Guerre 1939 - 1945
CITATION
EXTRAIT DE L'ORDRE GENERAL N° 1911/C
Le Ministre des Armées Edmond MICHELET
CITE A L'ORDRE DU REGIMENT
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DEPORTE Norbert, Emile - Soldat au 12è Régiment de Chasseurs - Matricule 1322
" Brave cavalier, a été tué à Sotteville-sur-Mer en juin 1940 en faisant courageusement son devoir "
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Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre 1939-1945
Avec étoile de bronze
" Citation non publiée
au Journal Officiel "
A Paris,
le 21 novembre 1946
Signé : MICHELET
REPUBLIQUE FRANCAISE
EXTRAIT DU DECRET EN DATE DU 29 DECEMBRE 1947
PUBLIE AU JOURNAL OFFICIEL DU 04 JANVIER 1948
Le Président de la République
DECRETE
la Médaille Militaire a été conférée au Militaire
- A Titre Posthume -
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DEPORTE Norbert, Emile, Henri - Cavalier - Matricule 1322
" Brave cavalier, a été tué à Sotteville-sur-Mer en juin 1940 en faisant courageusement son devoir. A été cité "
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A Paris,
le 29 décembre 1947
Signé : Vincent AURIOL
Exhumé à Sotteville-sur-Mer le 15 septembre 1949
Arrivé au centre de dipersion de Rouen le 27 octobre 1949
INHUMATION DES SOLDATS CLOUET CLOVIS & DÉPORTE NORBERT
5 novembre 1949
Note : Une demande de députation a été demandée par la mairie et un détachement de militaires a rendu les honneurs
Ordre de marche
9h15 Rassemblement des Sociétés à la Mairie
Chapelle ardente - 4 gardes autour de chaque cercueil
Familles (salle du Conseil Municipal)
9h30 Levée des corps
Ordre de marche
Clergé
Corps Clouet
Drapeau du 67è régiment d'infanterie et délégation
Drapeau des A.C. de Monville
Drapeau de la Fraternelle
Porteurs de gerbes et de couronnes
Famille Clouet.
Corps Déporte
Drapeau de A.P.G. de Monville
Drapeau des Sapeurs-Pompiers
Drapeau du Souvenir Français
Porteurs de gerbes et de couronnes
Famille Déporte.
Serre file autour des corps par la députation militaire et par les Sapeurs-Pompiers
Conseil Municipal
Anciens Combattants
Anciens Prisonniers
Déportés S.T.O.
Autres sociétés.
Défilé pour le cimetière dans le même ordre de marche
Mis en terre à 11h30
Carré C - tombe n° 184
Rommel à Saint-Valéry-en-Caux
Au début de la bataille de France, parti de sa garnison de Sedan, le 12è chasseurs prend le contact de l’ennemi à Libramont et Neufchâteau(Belgique) le 10 mai 1940. Il mène au prix de lourdes pertes un combat retardateur jusqu’à Saint-Valéry-en-Caux.
Le 10 juin, à 5 heures du matin, Rommel écrit à sa femme : « Nous allons bientôt atteindre la mer entre la Somme et la Seine. Je suis en excellente forme, quoique toujours sur la brèche. Nos succès sont extraordinaires et il me semble inévitable que l'autre côté s'écroule bientôt. Nous n'avions jamais imaginé que la guerre à l'Ouest se passerait ainsi. » À 9h30, après avoir fait le plein d'essence, la 7e division de Panzer se met en route en direction de la Manche, conformément aux ordres reçus la veille au soir. Les blindés de Rommel poussent leur vitesse au maximum. Ils atteignent le littoral à proximité de Fécamp. La route du Havre et de Fécamp est désormais coupée aux forces franco-britanniques. Complètement isolé, le tronçon ouest de la Xe armée se retranche à Saint-Valery-en-Caux, sur la côte, pour tenter une évacuation par mer. Acculés, le 9e corps d'armée et la 51e division britannique seront finalement contraints de capituler, le 12 juin, après une belle résistance.
Sotteville-sur-Mer
Le 12 juin 1940, dans la matinée, les forces alliées sont encerclées à Saint Valery en Caux par les troupes du général Rommel. Quarante mille Français et six mille Anglais sont capturés.
L'escalier, seule issue vers la mer permettra d'évacuer 1 104 Français et 2 137 Britanniques, sous le feu des canons allemands mis en batterie sur les falaises qui couleront plusieurs navires.
Pendant l'occupation, les Allemands dynamiteront l'escalier pour empêcher toute nouvelle tentative de liaison avec la mer.
Il sera reconstruit en 1954.
Le 12e régiment de chasseurs à cheval est dissous le 12 juin 1940.
Les fusillés de Sassetot-le-Mauconduit (10 juin 1940)
Le 10 juin 1940, le jour même où la septième division blindée, dirigée par Rommel, atteignit la mer aux Petites-Dalles, quatre otages civils de Sassetot-le-Mauconduit, village tout proche, furent fusillés par l’armée allemande. (Seine-Inférieure, Maritime).
En juin 1940, les premières exécutions sommaires de civils par l’armée allemande dans le département de Seine-Inférieure se produisirent notamment à Sassetot-le-Mauconduit (village entre Fécamp et Saint-Valéry-en-Caux). Le 10 juin 1940, la 7e division de Panzer commandée par Rommel atteignit la mer aux Petites-Dalles, station balnéaire la plus proche du village de Sassetot-le-Mauconduit. Les blindés de Rommel étaient accompagnés de soldats motocyclistes qui leur ouvraient la voie. A Sassetot, le garde-champêtre voulut s’opposer au premier allemand arrivé en éclaireur :"...un motocycliste de l’armée allemande fut arrêté par Charles Déportes, garde-champêtre. Désarmé et quelque peu malmené, le soldat allemand fut conduit à la mairie où le Maire le fit relâcher. Quelques minutes plus tard, il revint acompagné des soldats de son unité. Tous les hommes du village furent rassemblés. Le motocycliste désigna quatre hommes : Charles Déportes 71 ans, Germain Blondel 36 ans, Edouard Avenel 59 ans et Jean Hervieu 74 ans, qu’il crut reconnaître, bien que deux étaient innocents. Les hommes furent regroupés et abattus sur place. Ce ne fut que sur la vive instance des habitants de ce village qu’ils furent enterrés." Claude Paul Couture poursuit son récit : "Dans ce village et pour répondre aux suggestions préfectorales, quelques habitants avaient constitué un guet civil, sorte de milice locale destinée à lutter contre la cinquième colonne et les saboteurs parachutés." Autre récit, celui de R.G. Nobécourt : "A l’arrivée des premiers Allemands à Sassetot-le-Mauconduit, avant la descente sur Les Petites-Dalles, un habitant de la commune croit spirituel, sinon héroïque de s’approcher de l’un d’eux et de lui enfoncer son casque sur les yeux. Réaction immédiate : rassemblement des hommes dont le curé, l’abbé Lemaître, devant l’église et désignation de quatre coupables (l’auteur du geste s’étant éclipsé) : le garde champêtre Charles Desportes, Georges Blondel, Hervieu et Avenel, sont fusillés dans la cour de l’hôtel du Commerce. Leurs corps ne purent être relevés que quelques jours plus tard. (D’après un témoignage particulier)".
Une stèle commémorative de cet événement a été érigée à Sassetot. Elle signale simplement que 4 civils furent fusillés en 1940 par l’armée allemande sans nommer les victimes. Le village comporte une "Rue des Fusillés".
DEPORTES Charles, oncle de Norbert, témoin à sa naissance
BLONDEL Germain
AVENEL Edouard
HERVIEU Jean
Dans la nuit du 10 au 11 juin des panzers stationnent dans les bois de Sassetot avant de partir vers Saint Valery.
SOURCES : Claude Paul Couture Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime. 1940-1944. Edité par l’Association Départementale des Familles de Fusillés de la Résistance de Seine-Maritime,1992. — R.G. Nobécourt Rouen désolée 1939-1940. — Les Petites Dalles dans la guerre