VALLOIS Augustin

Augustin Marcel VALLOIS, célibataire, tisserand, est né rue Nationale à Monville le 9 août 1891.

 

Fils légitime de François Epiphane VALLOIS, domestique, né à Clères (Seine-Inf.) le 7 avril 1855 et de Marie Delphine DUBUC, ouvrière de filature, née à Quincampoix (Seine-Inf.) le 11 octobre 1863 ; mariés à Monville le 21 novembre 1885.

 

Inscrit sous le N° 91 de la liste du canton de Clères, il a été reconnu physiquement apte par le conseil de révision. Mesurant 1.74m, c’était un brun aux yeux marron avec des lèvres épaisses et une fossette au menton. Il sait lire et écrire.

 

Incorporé à compter du 8 octobre 1912 au 153e régiment d’infanterie à Toul, la mobilisation générale interviendra avant la fin de son service militaire.

 

1er Août 1914 : Décret de mobilisation générale.

"Tué à l'ennemi" à la bataille de Morhange (Moselle) le 20 août 1914 à l'âge de 23 ans.

 

MORT POUR LA FRANCE

 

Alerté dans les premières heures de la journée du 31 juillet 1914, le 153è, sous le commandement du colonel de Grandmaison, se porte en couverture dans la région de Moncel au nord-est de Nancy et prend part à l’offensive du 19 août 1914.

Le 19 août 1914, le régiment quitte son cantonnement d’Arracourt à 4 heures prenant la direction de Château-Salins par Vic où il passe drapeau déployé à 8 heures ; la population est enthousiaste. Enfin, Château-Salins à 9 heures.

A 12 heures, le 153e avec un groupe d’artillerie atteint Vannecourt et la cote 303. L’ensemble occupe la pointe nord de la forêt de Château-Bréhain (Les Deux Maisons) où l’ennemi est signalé. L’artillerie va se mettre en batterie vers la cote 315. L’avant-garde rencontre une patrouille ennemie ; un homme du régiment est tué.

Vers 13 h 30, le général Dantant informe le colonel de Grandmaison qu’actuellement la 78e brigade a deux bataillons et de l’artillerie qui marchent sur le signal de Baronville et sur la cote 321 ; L’artillerie se prépare à appuyer la progression de l’infanterie, en particulier de la gauche en liaison avec le 153e. Il lui demande d’accentuer son attaque de façon à atteindre Marthil et le signal de Marthil.

La marche reprend de façon à rejoindre l’objectif fixé. Le déploiement des bataillons se fait en formation de combat. La lutte qui s’engage chasse l’ennemi des abords d’Achain et des hauteurs nord-est du village. Dès le début de l’engagement, le colonel est blessé à la figure et à la poitrine, par de nombreux éclats d’obus ; il reste jusqu’au bout en première ligne. Le combat se poursuit jusqu’à 21 heures et le régiment dénombre de sérieuses pertes.

La narration du sous-lieutenant Laffargue (2e bataillon, 7e compagnie) sur l’offensive du 19 en direction du signal de Marthil met en exergue le fracas des percutants provenant des 105 ennemis, sous lesquels les sections, dont la sienne, se déploient. Son bataillon s’établit au bivouac dans un chaume près d’Achain, au sud de la ligne de crête qui avait été dépassée. Il pressent que les Allemands vont entrer en action dans la nuit du 19 au 20 août.

Le 20 août, Le régiment se compose de  61 Officiers et de 3 058 hommes de Troupe.

Le combat reprend avec beaucoup d’acharnement vers 3 heures. A 7 heures, un mouvement de repli du régiment se produit sur Bélange, Vannecourt et Burlioncourt. Il se reforme au nord-est de Château-Salins à la ferme de Hédival sous le commandement du Commandant Motel qui commandait le 1er bataillon. Le Colonel de Grandmaison ayant été blessé de nouveau dans la matinée et transporté dans une ambulance, avait cédé le commandement du régiment au Chef de bataillon Belin commandant le 3è bataillon. Après un repos de quelques heures employées à regrouper les divers éléments existants encore du régiment, la marche en retraite reprend sur Château-Salins pour se continuer durant la nuit sur Vic, Arracourt, Bussoncourt.

Le 20 août 1914, répertorié sur la liste des 906 blessés du J.M.O. du régiment.

Mdh jmo 153e p15 906 disparus

Journal de marche du 153è - p. 15

 

Décès fixé au 20 août 1914 par jugement déclaratif rendu par le Tribunal Civil de Rouen le 6 août 1921.

Son acte de décès a été transcrit sur les registres de la mairie de Monville le 17 octobre 1921.

57 brehain

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L'ossuaire, surmonté d'un monument obélisque, rassemble les corps de 56 militaires des 153e et 156e R.I. du 39e R.A.C. et du 4e B.C.P. (39e D.I.) exhumés de la vallée de Bréhain où ils reposaient depuis la bataille du 20 août 1914, en bordure d'un fossé coulant vers la Nied française - L'ensemble est aménagé à la sortie est de la commune de Bréhain, dans le prolongement d'un chemin vicinal aménagé depuis 1929.

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