DORANGE Eugène

Bp 1114331

Eugène DORANGE en 1917

Eugène Henri DORANGE, berger, né à Biville-la-Baignarde (Seine-Inf.) le 28 juillet 1888

Fils de Eugène Adolphe Joseph, berger, né à Biville-la-Baignarde le 2 juillet 1857; et de Marie Adélaïde BOULET, née à Ambrumesnil (Seine-Inf.) le 28 juillet 1862. Mariés à St-Denis-sur-Scie (Seine-Inf.) le 3 février 1885. 

 

Incorporé à compter du 03 octobre 1910 au 119è R.I.

Réformé n°2 par la commission spéciale de réforme de Lisieux du 16 avril 1912 pour lupus de la face

Maintenu réformé n°2 par le conseil de révision de la Seine-Inférieure à Tôtes (Décret du 9 septembre 1914) 

 

Classé service armé par la commission de réforme de la Seine-Inférieure siégeant à Dieppe le 23 mars 1917

Arrivé au corps le 24 mai 1917

 

Marié à Monville le 10 juillet 1917 avec Marthe Albertine RHÔPITAL

 

Passé au 239e R.I. le 30 octobre 1917

Passé au 359e R.I. le 21 novembre 1917

 "Tué à l'ennemi" le 6 mai 1918 au Mont Kemmel (Belgique) 

 

MORT POUR LA FRANCE

 

Medaille militaire creation le 22 janvier 1852 8e type 1   Croix de guerre de la guerre 14 18

Décoré de la médaille milititaire

à titre posthume le 26 novembre 1919

Citation : "A toujours été un vaillant soldat faisant constamment preuve de courage et de dévouement. Tombé glorieusement pour la France le 6 mai 1918 à la Clyte, devant Kemmel - croix de guerre étoile de bronze" 

 

Transcription du décès à Biville-la-Baignarde le 8 octobre 1919

Inhumé au cimetière militaire de Reninghelt (Belgique)

019 001

Le 359e Régiment d'infanterie débarque le 20 novembre 1917 vers 10 heures à Cartigny, s'installe dans les ruines du village, en alerte, prêt à marcher au premier signal. Les Allemands ont fortement réagi. Les Anglais sont ramenés à peu près sur leurs positions de départ. Ils ont reçu des renforts, arrêtent l'ennemi.

Le 28, le régiment enlevé en T.M., gagne la région Arsy – Canly, où il arrive le même jour.

Dans la nuit du 29 au 30, le régiment est alerté à nouveau et reçoit l'ordre de se tenir prêt à partir.

 

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MONTS-EN-CHAUSSÉE Décembre 1917.

 

Le 1 er décembre, le 359e est enlevé en T.M. et déposé vers 14 heures dans les ruines de Monts-enChaussée, Estrées et Estrées-en-Chaussée. Il fait très froid, les troupes sont très mal installées. Jusqu'au 15 décembre, ce sont des alertes continuelles de jour et de nuit.

Le 16 décembre, la 129e division est acheminée par voie de terre dans la région Étreillers – Fleuquières, où elle doit organiser une deuxième position. Les troupes sont mises à la disposition du génie. Le temps est très mauvais, il tombe de la neige ; aussi, en plus du terrassement, il faut dégager les routes et la voie ferrée.

Le 29 décembre, la 129e division est relevée et doit rejoindre le camp de Mailly. Enlevés en chemin de fer, les différents éléments du régiment arrivent au camp le 31 décembre 1917.

Jusqu'au 16 janvier 1918, reprise de l'instruction, manœuvres sous la direction des généraux GOURAUD et MARJOULET.

Le 17, le 359e , embarqué en chemin de fer, est transporté dans la région Arpenans -Aillerans – Longeville, à proximité du camp de Villersexel, où, jusqu'au 29 janvier, il continue son instruction.

Le 30 janvier, le régiment quitte ses cantonnements et, par voie de terre, gagne la région Sevenans -Méroux – Saint-Ulrich.

Jusqu'au 28 mars, le régiment, mis tantôt à la disposition de l'A.L.G.P., tantôt à celle du génie, tantôt à celle de la 28e division, est employé à l'organisation de positions successives.

Le 29 mars, le régiment est acheminé par voie de terre sur Montbéliard. Il y est embarqué en chemin de fer et transporté à Écouen, où il arrive le 1 er avril ; les différents éléments du régiment sont rassemblés à Bouffemont et Fayel.

Le 3, la division fait mouvement par voie de terre ; le 359e est acheminé sur Laversines (Oise), où il arrive le 6. Il doit se tenir prêt à être enlevé en T.M. Alerté dans la nuit du 7 au 8, le mouvement est retardé et ne se produira que le 12. Les Allemands prononcent une attaque à l'est d'Amiens. La Xe Armée, dont fait partie la 129e D.I., doit se porter dans cette région.

Le régiment, enlevé en T.M. le 12 au matin, débarque dans la soirée à Dreuil, Argœuvres et Vauxen-Amiénois. Le 359e , le 2e groupe du 231e R.A. et un peloton du 9e hussards sont désignés pour former l'avantgarde de la division, qui se met en route le 13. Elle gagne la région Pas-en-Artois-Famechon, où elle arrive le 15 et y stationne. L'attaque allemande est enrayée ; le 359e est employé à la réfection de la position de Coigneux, il y travaille jusqu'au 28 avril.

Le 29 avril, le 359e est enlevé en T.M. et transporté à Hardifort, où il arrive le 30. Par voie de terre, et après avoir fait étape à Cassel, Ecke, L'Abeele, il arrive à La Clyte, où il entre en secteur le 6 mai en face du mont Kemmel.

 

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MONT KEMMEL 6 – 22 mai 1918.

 

Le 359e relève le 153e dans la nuit du 5 au 6. Cette relève, rendue très difficile par un bombardement incessant, s'effectue néanmoins avec grand ordre. Le secteur est très agité, les tranchées y sont violemment bombardées les 6 et 7 mai par obus toxiques et obus de gros calibre qui occasionnent des pertes.

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