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AUPAIX Jules

27 gravigny liton et le pontGravigny - l'Iton

Jules François AUPAIX, maçon, né à Offranville (Seine-Inf.) le 4 juin 1871. Fils de

Sénateur Jean-Baptiste (1838-1893), journalier et de Victorine Appoline TELLIER (°1841), journalière. Mariés à Offranville le 25 juin 1860.

 

Dispensé au conseil de révision en tant que soutien de famille

Incorporé le 12 novembre 1892 au 39è R.I.

Réformé n° 2 le 3 mars 1893 par la commission spéciale de Rouen pour infirmité ne pouvant être attribuée au service militaire (fistule tuberculeuse à la jambe droite)

 

Marié à Offranville le 18 avril 1896 avec Louise Clémence PERMENTIER, tisserande, née à St-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inf.) le 29 octobre 1875

 

Pris bon pour le service armé par le conseil de révision des exemptés et réformés (décret du 9 octobre 1914)

Soldat au 28è R.T.I. à Evreux (Eure)

 

Décédé accidentellement par noyade dans la rivière de l'Iton, chemin de l'usine à Gravigny (Eure) le 21 mars 1915 à l'âge de 44 ans.

 

A noter : A son décès, Jules est domicilié rue Maromme Dubuc à Monville mais réside à la caserne Amey à Evreux. 

28e REGIMENT D'INFANTERIE

Caserne amey evreux

Caserne AMEY - Evreux

Pendant la Grande Guerre, le régiment d’infanterie territorial, ou RIT, était une formation militaire composée des hommes âgés de 34 à 49 ans, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d’active ou de réserve.

Les Territoriaux ou Pépères, initialement chargés de différents services de gardes, ont joué un grand rôle pendant la Première Guerre mondiale.

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Le 1er août 1914 vers 16 heures, la France décrète la mobilisation générale. Dans chaque subdivision de région, un régiment territorial d’infanterie est constitué, avec un nombre variable de bataillons et deux sections de mitrailleuses.

L’armée territoriale et sa réserve se composent d’hommes ayant accompli le temps de service dans l’active et la réserve, âgés d’au moins 37 ans, plus encore après le prolongement de la période par la loi de 1913, et ne doivent pas être engagés en première ligne. Elles seront toutefois en première ligne durant la guerre de mouvement comme à Maubeuge, sur le front de la Somme entre Amiens et Béthune sous le commandement du général Joseph Brugère...
Après avoir joué un rôle efficace, les groupes de divisions territoriales mises en première ligne sont dissous en octobre 1914, la 
guerre se stabilisant dans les tranchées. Par contre, afin de compenser de fortes pertes, des soldats de la territoriale sont envoyés au front en incorporant des régiments d'active, essentiellement fin 1914 - début 1915.

Par ailleurs les réformés et exemptés des classes 1887 à 1914 ont l’obligation de se faire recenser en mairie dès septembre et octobre 1914 afin de passer à nouveau devant le conseil de révision.

Au total 145 régiments territoriaux d’infanterie sont mis sur pied en France au début des hostilités. Vu leur âge, ils étaient appelés familièrement les « Pépères ».

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Les régiments d’infanterie territoriaux ne devaient pas coopérer aux opérations en rase campagne ; le plan de mobilisation ne le prévoyait pas, et ces régiments n’étaient pas outillés pour prêter leur appui aux régiments actifs.

Toutefois les RIT des régions du Nord et de l’Est se trouvèrent engagés d’emblée dans la bataille pour défendre leurs villes et villages. De plus, dès la fin août 1914, les plus jeunes classes des territoriaux furent intégrées dans des régiments d'infanterie d’active et de réserve pour compenser les pertes.

Les régiments territoriaux sont initialement prévus pour assurer un service de garde et de police dans les gares, les villes, les frontières, sur les voies de communication (GVC), à l’occupation et à la défense des forts, des places fortes, des ponts et autres lieux sensibles. Ils se trouvèrent par suite des circonstances engagés dans la bataille ou avec une participation indirecte dans les combats.

Les territoriaux effectuent de la même manière divers travaux de terrassement, de fortification, de défense, entretien des routes et voies ferrées, creusement et réfection de tranchées et boyaux.

Ils forment, avec les gendarmeschasseurs forestiers, etc., des détachements chargé de suivre l’armée en marche pour explorer et nettoyer le champ de bataille. Il récupèrent ainsi un important matériel composé d’effets en tout genre, notamment des armes, arrêtent et escortent des soldats allemands isolés ou blessés, ramassent, identifient et ensevelissent des cadavres, construisent et gardent des camps de prisonniers. Ils saisissent également du bétail égaré.

Ils sont également chargés de missions de ravitaillement et autres missions de soutien aux troupes de première ligne, sous les bombardements et les gaz. Un nombre important de territoriaux perdent la vie dans ces actions méconnues et difficiles mais indispensables.

Au fil des mois, alors même que la distinction dans l’emploi entre les régiments d’active et les régiments de réserve s’estompe, la spécificité de la territoriale cède la place à une utilisation commune à toutes les formations. De fait, les régiments territoriaux sont engagés en première ligne.

Tout d’abord, les territoriaux ont pour mission la garde dans les tranchées de première ligne dans des secteurs dits « calmes », le mitraillages des lignes allemandes par tirs indirects, l’occupation des tranchées de départ, en soutien des divisions d’attaque. Puis ils sont engagés en première ligne où ils s’illustrent, en particulier, lors des grandes offensives allemandes de 1918.

Le 1er août 1918, tous les régiments territoriaux existants sont officiellement dissous et les hommes dispersés parmi les régiments d’active et de réserve.

19150915

15 septembre 1915 - Mlle Jeanne AUPAIX (1901-1988), fille de Jules.

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