DORANGE Emile

Emile Victor DORANGE, tisserand, né à Maromme (Seine-Inf.) le 2 octobre 1889.

Fils de Emile Ulysse (°1856), contremaître de tissage, et de Césarine Victorine LECOUTEUX, tisserande. Mariés à Maromme le 15 décembre 1888  

 

Incorporé à compter du 5 octobre 1910 au 1er régiment d'infanterie coloniale

Envoyé dans la disponibilité de l'armée active le 25 septembre 1912

 

Marié à Monville le le 26 avril 1913 avec Marie Albertine Antoinette HOUISSE, tisserande, née à St-Denis-Sur-Scie (Seine-Inf.) le 17 janvier 1891

 

Mobilisé le 3 août 1914

Soldat 2è classe à la 10è compagnie du 21e régiment d'infanterie coloniale

Blessé à Massiges le 3 février 1915

 

Visite guidée de "la Main de Massiges"

main de massiges

Extrait J.M.O. du 21è R.I.C. 

 

Le Bois de la Vache.

 

Le régiment quitte le camp de Crèvecœur-le-Grand le 28 janvier. Son mouvement, commencé par voie de terre, le porte à Fransures, Rogy et Lawarde-Mauger d'où, alerté, il est enlevé en camions et conduit à Caix-en-Santerre. Il y arrive le 30 et reste en réserve derrière le 7e R. I. C. qui réussit de brillantes contre-attaques au bois de la Vierge et au bois de la Vache. Le 15 février, le régiment prend, au sud de la Somme, le sous-secteur de Cappy, en liaison à gauche avec le 13e corps britannique. A droite, le 1er C.A.C. se relie au 2e C.A.C. Il fait maintenant partie de la 6e armée (général DUBOIS, remplacé quelques jours plus tard par le général FAYOLLE).

La relève, dans les boyaux emplis d'une boue épaisse et gluante où l'on enfonce jusqu'à la ceinture, dure 2 jours et 3 nuits. Dans le boyau Lanus, pris d'enfilade par un canon-revolver, plusieurs hommes meurent enlisés.

Le 17 une attaque allemande sur la tranchée de première ligne (bois de la Vache), elle aussi emplie de boue et sans abris utilisables, est victorieusement, repoussée par le 1er bataillon (capitaine BONNET). Le capitaine NICOLE doit être évacué. La brillante conduite de la compagnie de mitrailleuses de brigade (capitaine VILLOMÉ) et de la 4e compagnie (section du sous-lieutenant BLANCHET) vaut à chacune de ces unités une citation à l'ordre du corps d'armée colonial.

Jusque fin avril, le régiment prendra une large part à l'occupation des positions reprises aux Allemands vers Frise. L'hiver est impitoyable, il neige sans interruption. le froid est glacial, le terrain labouré par les obus n'est plus qu'un lac fangeux. Des travaux importants de réfection se poursuivent sans arrêt, cependant que l'ennemi très agressif, nous oblige à une vigilance de tous les instants, sans oser toutefois passer à l'attaque, étant, par ailleurs, trop absorbé par Verdun qui résiste victorieusement. L'effort demandé à tous a été ici formidable autant que la gloire est restée obscure. Mais tout s'oublie, même les misères du bois de la Vache. A peine sorti de ce terrible champ de bataille où tous ont si durement souffert, où, blessé, le commandant BONNARD a dû quitter son 2e bataillon et où les pertes journalières nous ont coûté plus de 400 hommes hors de combat, le régiment se prépare à l'offensive franco-britannique.

"Tué à l'ennemi" le 29 mars 1916 secteur Frise - Cappy (Somme) à l'âge de 28 ans.

Transcription du décès à Monville le 23 mars 1917

MORT POUR LA  FRANCE

 

Medaille militaire creation le 22 janvier 1852 8e type 1Médaille militaire - J.O. décembre 1919

 

Cité à l'ordre du régiment le 10 juillet 1919 : "Excellent soldat. Est tombé glorieusement au champ d'honneur en faisant vaillamment son devoir le 29 mars 1916"

Copyright protection